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Depuis mon dernier passage ici le 4 octobre, j’ai terminé ma lecture de Sylvanie, qui s’est hissé très aisément dans la liste de mes romans préférés. Toujours aux éditions Cousu Mouche, j’ai lu Les Maux du prophète, qui était plus sympa que ce à quoi je m’attendais, sans pour autant laisser un souvenir impérissable. Un bon moment, vite fait. J’ai lu Graines de Sabbat, dont je ne sais toujours pas exactement quoi penser. D’un point de vue technique, j’ai trouvé intéressant que l’auteur se permette de nous laisser deviner la quasi-totalité des choses à partir des bribes d’informations qu’il veut bien nous donner. Moi qui ai toujours peur que les gens ne comprennent pas, j’ai trouvé là mon parfait opposé. D’un point de vue du plaisir de lecture, c’est plus discutable et je crois que dans la globalité, je n’ai pas vraiment aimé ce livre. Je suis ensuite passée aux recueils de nouvelles achetés lors du salon littéraire Mauvais Genre, auquel j’ai été invitée en tant qu’autrice. En premier Inhumaines, qui m’a fait passer un bon moment, bien que j’aie trouvé le niveau des nouvelles très inégal, il m’est arrivé plusieurs fois de m’ennuyer… Et le deuxième, Halloween en 13 nouvelles, lecture bien de saison, regroupant 13 auteurices, qui m’a laissé la même impression : certaines nouvelles m’ont beaucoup plu, alors que d’autres se sont montrées, pour moi, inintéressantes. Après cette vague de lectures très locales, j’ai décidé de lire le phénomène du moment, Triste tigre, pour me faire un avis. Et mon avis, c’est que je n’en ai pas. Si une partie de moi se dit qu’au niveau de la qualité de l’écriture, cet ouvrage ne mérite pas qu’on en parle autant, le reste de mon être se dit que oui, il faut parler de ce livre, il faut parler de ce sujet, et que, justement, ce livre en parle à merveille, avec de nombreuses références vers d’autres ouvrages et une analyse très juste des victimes, des bourreaux, et de la relation qui les lie.

Pour la prochaine lecture, je reviens chez Cousu Mouche (je suis persuadée de figurer parmi leurs meilleurs clients), pour lire L’heure des taureaux, qui vient de sortir et dont je me rendrai peut-être au vernissage dans deux semaines (si le roman me plaît).

En écrivant cet article, en réalisant à quel point j’ai pu prendre du temps et lire, je réalise aussi pourquoi j’aime autant mon nouveau travail. En plus de l’ambiance, de l’équipe, de la confiance et des responsabilités qu’on m’accorde, avoir l’impression d’avoir à nouveau du temps à consacrer à mes loisirs est la chose la plus agréable qui me soit arrivée depuis bien longtemps.

Maintenant, plus qu’à reprendre confiance en moi et réussir à écrire à nouveau. C’est pas gagné.