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temporisation

J’avais entamé cette note en annonçant que j’avais perdu mon rythme de lecture, mais en listant les ouvrages lus depuis le 15 novembre… 8 livres en 2 mois, ça reste une moyenne tout à fait correcte. Encore une fois, je me juge un peu trop durement.

J’ai lu La Ricarde (sympa, sans +), Jim (prêté par une très chouette collègue), Le Paon (une tuerie), Nuits blanches en Oklahoma (mouais), Douze jours sans toi (que j’ai failli abandonner tellement j’ai détesté), 1910 – Le géant désarçonné et 1923 – Bien le bonjour de la ficelle (qui m’ont beaucoup plu, contrairement à ce à quoi je m’attendais) puis je suis passée à Millenium 1, qui m’a été offert il y a une dizaine d’années et que je n’avais jamais terminé malgré trois tentatives. J’ai très douloureusement passé la première moitié, qui m’a pris près d’un mois, avant d’enfin accrocher et dévorer la fin (enfin presque, il me reste 60 pages à lire dans le bus tout à l’heure). Je ne sais pas ce que je lirai ensuite… J’ai (inconsciemment mais évidemment) laissé les livres qui me demandent un plus grand effort pour la fin.

Ce qui est ennuyeux, dans tout ça, c’est que lire ne m’inspire pas à écrire. Je n’arrive pas à me lancer dans les méandres de Maelström 3, malgré l’envie, malgré les chouettes personnages, malgré la perspective de retrouver mon personnage-chéri, de pouvoir profiter un peu plus de lui… J’ai la triste impression de ne plus être capable d’inventer des choses.

Le début d’année a été un délicieux mélange de dépression saisonnières mêlé à mon SPM et je n’ai pas fait grand chose. Le rebranding de Paréidolie en l’Etrange Boutique devait me remotiver, mais non. J’ai préparé quelques articles, j’espère réussir à faire une release début février. On prend le temps, on ne se stresse pas, on est indulgent et on se rappelle que s’occuper d’un bébé chien, ça prend du temps. J’ai cette tendance à vouloir toujours tout précipiter, tout faire en même temps, tout faire tout de suite et je crois que c’est ma principale source de démotivation. Ne pas réussir à être sur tous les fronts en même temps.

louvoiements

Pour la première fois depuis des mois, j’ai rouvert le Mindmap contenant mes projets. Certains sont terminés, d’autres ont avancé, la plupart ont tout simplement été avortés. Où sont passées l’inspiration, la motivation ? Aux oubliettes.

J’ai l’impression d’être en pilote automatique depuis quelques temps. Trop de douleurs, trop de fatigue, plus aucune envie. Le confort poisseux des états dépressifs. Attendre, laisser la vie continuer son cours, manquer des opportunités, flotter.

J’ai recommencé à lire, récemment, j’imagine que c’est un début de remise en route comme un autre. Toujours ma pile de livres Cousu Mouche. J’ai tant bien que mal terminé La répétition, manifestement le style de l’autrice ne me correspondait pas. Et depuis trois jours, à chaque trajet en bus, je suis happée par Sylvanie. Et je me vois tellement dans l’héroïne, dans ses névroses, que j’en suis effrayée. Me sentir si proche d’un personnage de roman me redonne envie d’écrire. Moi aussi, je veux donner ce frisson.

Est-ce que je suis encore capable d’y arriver ?

cheminement

Je me demande qui me lit ? Qui s’est débrouillé tout seul pour trouver ce blog, qui vient encore après que je lui aie donné l’adresse… Hey, faites-moi signe.

Demain, je photographie des gens. Je peine un peu à y croire, il semblerait que sans vouloir vraiment l’avouer je considérais ce projet comme mort-né. Mais demain, je photographie des gens. La dernière personne que j’ai contactée a été hyper-enthousiaste, ça me donne envie d’y croire un peu. Je réalise que moi qui voulais remuer ciel et terre pour avoir des modèles, je n’en aurai peut-être finalement pas besoin. Au contraire, il va falloir que je cible les personnes que je contacterai pour atteindre mes objectifs. Et ensuite… ensuite quoi ? Il faut que j’apprenne comment monter une expo, qui contacter, comment communiquer et je suis absolument terrorisée.

J’essaye de changer un peu mes habitudes et de ne plus fonctionner purement à l’impulsion et à l’inspiration. J’ai des objectifs d’écriture, je veux prendre du temps régulièrement (quasi quotidiennement) pour bosser sur mes créations pour Paréidolie. Je me dis que si j’arrive à alimenter mon compte Instagram plus régulièrement, ça finira bien par marcher. Et en même temps, tant que je ne vends rien, je n’ai pas à affronter l’horrible épreuve de l’emballage. Comment on fait pour envoyer des trucs aussi fragiles ?

Ca semble tellement compliqué, de vouloir être une artiste.

stagnation

Qu’est-ce qu’on a à dire quand ça va bien ? Quand enfin tout va bien.

J’ai furieusement envie d’écrire quelque chose de neuf, mais je ne sais pas quoi. L’envie est là, mais je n’ai ni inspiration ni temps à disposition. Elle me manque, l’époque à laquelle j’écrivais dans les notes de mon téléphone parce que l’inspiration ne me quittait pas. J’écrivais dans le train, en cours, au travail, la nuit, chez mes ami·e·s, chez mes amoureuxses… Et maintenant, je me force parce que « quand même j’ai pris mon carnet avec moi en Norvège, il faut bien écrire dedans au moins une fois ». Moi qui rêvais d’une carrière d’autrice, c’est mal parti.

J’aimerais pouvoir me consacrer à mon projet photo mais je découvre le fait de travailler avec des gens et de devoir me plier à leurs disponibilités, à devoir compter sur le fait qu’ils répondent, à relancer, encore et encore. Apprendre à dompter la frustration de ne pas pouvoir se lancer à corps perdu dans ce qu’on désire, quand on le désire.

Alors en attendant, je vends mes meubles. Je trie, je jette, je range. Je fais réparer mon store, remplacer mon papier peint. J’attends, alors que j’ai envie de foncer.

éparpillement

J’ai envoyé mon manuscrit à Paulette Editrice le 30 décembre. Et maintenant ?

Il faudrait que je retouche et termine Paréidolie, qui reste un work in progress depuis 2020 (comme le temps file), il y a le dernier tome de Maelström (est-ce que je n’ai pas d’inspiration ou est-ce que j’ai juste peur que cette aventure se termine ?), il y a l’idée très vague qui a commencé à germer il y a 3-4 jours. Il y a tous les projets qui ne sont pas de l’écriture, le projet photo pour lequel je dois encore contacter tant de monde, il y a la boutique à alimenter et promouvoir, il y a les tests à faire dès que j’aurai reçu mon Polaroïd en février, il y a mon appartement à rendre clean et prêt à louer, il y a les voyages en Norvège, aux Philippines, au Vietnam et en Malaisie à préparer, il y a les livres à lire, il y a ce site à terminer (bonjour la galerie buggée que je ne peux pas encore mettre en ligne) il y a le sport qui, mine de rien, prend du temps aussi.

Tant de choses à faire et pourtant depuis le 1er janvier je suis paralysée, incapable de choisir dans quoi me lancer. Et si je choisissais le mauvais projet à prioriser, et si partir 6 semaines me coupait dans mon élan, et si je me lançais dans trop de choses à la fois, et si je n’y arrivais pas, et si… Ô douce anxiété inutile. Overthinking, over and over.

J’ai déjà un rendez-vous pour mon projet photo début février, si tout se passe bien et que j’arrive au résultat espéré, je contacterai d’autres personnes pour mon retour en avril. La préparation de mon appartement devrait être prioritaire, même si ce n’est pas ce que j’ai le plus envie de faire. Et pour le reste… On va se laisser le temps, vous voulez bien ?