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transissement

J’ai envie d’écrire les mêmes choses que celles que j’écrivais il y a une année. L’impression que rien n’est réel. Angoisse permanente. Impression de flotter. Brouhaha constant dans ma tête.

Est-ce que c’est saisonnier ? Est-ce que c’est cyclique ? Est-ce juste un hasard qui veut que cela tombe à la même période qu’en 2023 ? Que dois-je faire ? Qu’ai-je fait l’année dernière pour que ça passe ? Est-ce que c’est passé ou était-ce juste dormant ?

Je n’arrive plus à respirer.

temporisation

J’avais entamé cette note en annonçant que j’avais perdu mon rythme de lecture, mais en listant les ouvrages lus depuis le 15 novembre… 8 livres en 2 mois, ça reste une moyenne tout à fait correcte. Encore une fois, je me juge un peu trop durement.

J’ai lu La Ricarde (sympa, sans +), Jim (prêté par une très chouette collègue), Le Paon (une tuerie), Nuits blanches en Oklahoma (mouais), Douze jours sans toi (que j’ai failli abandonner tellement j’ai détesté), 1910 – Le géant désarçonné et 1923 – Bien le bonjour de la ficelle (qui m’ont beaucoup plu, contrairement à ce à quoi je m’attendais) puis je suis passée à Millenium 1, qui m’a été offert il y a une dizaine d’années et que je n’avais jamais terminé malgré trois tentatives. J’ai très douloureusement passé la première moitié, qui m’a pris près d’un mois, avant d’enfin accrocher et dévorer la fin (enfin presque, il me reste 60 pages à lire dans le bus tout à l’heure). Je ne sais pas ce que je lirai ensuite… J’ai (inconsciemment mais évidemment) laissé les livres qui me demandent un plus grand effort pour la fin.

Ce qui est ennuyeux, dans tout ça, c’est que lire ne m’inspire pas à écrire. Je n’arrive pas à me lancer dans les méandres de Maelström 3, malgré l’envie, malgré les chouettes personnages, malgré la perspective de retrouver mon personnage-chéri, de pouvoir profiter un peu plus de lui… J’ai la triste impression de ne plus être capable d’inventer des choses.

Le début d’année a été un délicieux mélange de dépression saisonnières mêlé à mon SPM et je n’ai pas fait grand chose. Le rebranding de Paréidolie en l’Etrange Boutique devait me remotiver, mais non. J’ai préparé quelques articles, j’espère réussir à faire une release début février. On prend le temps, on ne se stresse pas, on est indulgent et on se rappelle que s’occuper d’un bébé chien, ça prend du temps. J’ai cette tendance à vouloir toujours tout précipiter, tout faire en même temps, tout faire tout de suite et je crois que c’est ma principale source de démotivation. Ne pas réussir à être sur tous les fronts en même temps.

louvoiements

Pour la première fois depuis des mois, j’ai rouvert le Mindmap contenant mes projets. Certains sont terminés, d’autres ont avancé, la plupart ont tout simplement été avortés. Où sont passées l’inspiration, la motivation ? Aux oubliettes.

J’ai l’impression d’être en pilote automatique depuis quelques temps. Trop de douleurs, trop de fatigue, plus aucune envie. Le confort poisseux des états dépressifs. Attendre, laisser la vie continuer son cours, manquer des opportunités, flotter.

J’ai recommencé à lire, récemment, j’imagine que c’est un début de remise en route comme un autre. Toujours ma pile de livres Cousu Mouche. J’ai tant bien que mal terminé La répétition, manifestement le style de l’autrice ne me correspondait pas. Et depuis trois jours, à chaque trajet en bus, je suis happée par Sylvanie. Et je me vois tellement dans l’héroïne, dans ses névroses, que j’en suis effrayée. Me sentir si proche d’un personnage de roman me redonne envie d’écrire. Moi aussi, je veux donner ce frisson.

Est-ce que je suis encore capable d’y arriver ?

égotisme

J’ai l’impression d’être constamment en colère. D’avoir, sans cesse, envie de mordre. Je ne tolère plus rien, mais plus précisément encore je ne veux plus rien tolérer. Je n’ai plus envie de perdre mon temps avec les conneries des gens, je n’ai plus envie de m’entourer de personnes qui ne me soutiennent pas, je n’ai plus envie de donner sans avoir en retour.

J’ai envie de hurler en permanence.

L’idée semble folle mais elle est si douce. Et si, une fois, une seule, j’arrêtais de dépenser de l’énergie pour les autres et que je prenais du temps pour moi ? Pour réaliser mes projets, pour me concentrer sur ce qui fait mon bonheur. Le mien, uniquement le mien.

pérégrinations

Je pars demain.

Je pars demain pour 5 semaines de voyage (6 semaines et demie de congé) et je ne sais pas. Est-ce que je pourrais me servir de ce blog comme d’un journal de voyage ? Certainement, ça pourrait être sympa. Est-ce que je me sens assez à l’aise pour me servir de ce blog comme d’un journal de voyage ? Certainement pas.

J’ai réalisé que je n’arrive pas à envisager cet endroit comme un endroit personnel, moi qui avais tant de facilité à m’épancher en ligne, je ne parle plus que de projets et de productivité.

Pourtant j’aimerais, j’aimerais vous dire que je vais bien, que mon amoureux me rejoint au Vietnam alors que ce n’était pas prévu, j’aimerais vous parler des petites choses, du fait que j’ai reçu mon canapé ce matin (dans le but d’y passer la semaine et demie de fin de vacances, sans bouger), j’aimerais bien réussir à être insouciante à nouveau.

Peut-être, un jour.